Les Oromo n’ont rien chez eux en Ethiopie. Par dizaine de milliers, ils migrent vers l’Arabie Saoudite, richissime contrée où il s’imaginent un avenir. Mais la route est longue, périlleuse, impossible. Elle se pratique à pied faute de pouvoir payer les passeurs et elle est semée d’embuches. Les montagnes de Galafi à la frontière avec Djibouti, où soleil soif mettent à terre les plus vaillants. A Obock petit port sans charme où les migrants sont convoyés de nuit vers des boutres surchargés qui affrontent les vagues de la Mer Rouge. Et surtout au Yémen, où l’industrie migratoire est infiltrée par les mafias locales. Là, les migrants Oromo deviennent des proies. Les plus pauvres sont les plus vulnérables, arrachés sur la route, aux prises avec de mauvais passeurs, ils sont torturés jusqu’à ce que leurs familles paient la rançon, devant parfois vendre toutes leurs terres pour tirer un fils ou une fille de l’enfer des maisons de torture D’une rive à l’autre du Golfe d’Aden nous avons marché avec ces migrants Ethiopiens. Des bribes de cette odyssée, nous voulons reconstituer le récit d’une traversée mortelle, où seule l’idée fixe de gagner un jour son pain, aide à tenir. Dessinant en creux le portrait d’un peuple transfiguré par l’épreuve: les Oromo.
Venus de l'Ethiopie, des centaines de migrants Oromo franchissent clandestinement les montagnes qui marquent la frontière avec Djibouti.
Galafi est l’une des régions les plus chaudes au monde.
Galafi, Djibouti.
Venus de l'Ethiopie, des centaines de migrants Oromo franchissent clandestinement les montagnes qui marquent la frontière avec Djibouti.
Galafi est l’une des régions les plus chaudes au monde.
Galafi, Djibouti.
Venus de l'Ethiopie, des centaines de migrants Oromo franchissent clandestinement les montagnes qui marquent la frontière avec Djibouti.
Galafi est l’une des régions les plus chaudes au monde.
Galafi, Djibouti.
Venus de l'Ethiopie, des centaines de migrants Oromo franchissent clandestinement les montagnes qui marquent la frontière avec Djibouti.
Première pause, après deux jours de marche.
Galafi, Djibouti.
Un Oromo, vient de s'effondrer. Epuisé, déshydraté, il doit sa vie sauve au courage de ses amis qui le porte sur les derniers kilomètres.
Galafi, Djibouti.
Les Oromos clandestins traversent à pied les quelques 250 kilomètres de zone désertique qui les séparent du port d'Obock, d'où ils quitteront le pays.
Dans leur voyage les migrants n'emportent jamais plus qu'un petit sac d'affaire.
Galafi, Djibouti.
Après six jours de voyage, Magdess, Ethiopienne de 25 ans a succombé à la déshydratation. Le groupe qui voyageait avec elle part la nuit même pour une traversée vers le Yémen.
Obock, Fatiharo ghetto, Djibouti.
Ces migrants ont loué pour la nuit un enclos aux villageois de Djibouti. La route des Oromo fait vivre l'économie locale tout au parcours.
Dikhil, Djibouti.
Après trois jours de marche, tous les migrants arrivent face au détroit de Bab el Mandeb, qui sépare le Golf d'Aden de la mer Rouge.Ces natifs des plaines centrale de l'Ethiopie n'ont jamais vu la mer. La traversée vers le Yémen en boutre prend six heures. Certains de ces bateau traditionnel en bois transportent jusqu'à 300 migrants.
Plage au Nord d'Obock, Djibouti.
Après trois jours de marche, tous les migrants arrivent face au détroit de Bab el Mandeb, qui sépare le Golf d'Aden de la mer Rouge.Ces natifs des plaines centrale de l'Ethiopie n'ont jamais vu la mer. La traversée vers le Yémen en boutre prend six heures. Certains de ces bateau traditionnel en bois transportent jusqu'à 300 migrants.
Plage au Nord d'Obock, Djibouti.
Chaque nuit un millier de migrants sont convoyés par différents passeurs vers les plages les moins surveillés, au nord de la bourgade.
Face à eux, le détroit de Bab el Mandeb ("La porte des lamentations") qui sépare le Golf d'Aden de la mer Rouge.
Ils attendent les boutres qui les mèneront vers le Yémen en moins de six heures. Ils sont plusieurs centaines par bateau selon leur taille, dont un quart de femmes.
Obock, Djibouti
Chaque nuit un millier de migrants sont convoyés par différents passeurs vers les plages les moins surveillés, au nord de la bourgade.
Face à eux, le détroit de Bab el Mandeb ("La porte des lamentations") qui sépare le Golf d'Aden de la mer Rouge.
Ils attendent les boutres qui les mèneront vers le Yémen en moins de six heures. Ils sont plusieurs centaines par bateau selon leur taille, dont un quart de femmes.
Obock, Djibouti
Chaque nuit un millier de migrants sont convoyés par différents passeurs vers les plages les moins surveillés, au nord de la bourgade.
Face à eux, le détroit de Bab el Mandeb ("La porte des lamentations") qui sépare le Golf d'Aden de la mer Rouge.
Ils attendent les boutres qui les mèneront vers le Yémen en moins de six heures. Ils sont plusieurs centaines par bateau selon leur taille, dont un quart de femmes.
Obock, Djibouti
Sur le boutre, en direction du Yémen. 70 migrants Oromo ont pris place pour la traversée de quatre à six heures du détroit de Bab el Mandeb (la porte des lamentations) qui sépare Djibouti du Yémen. Un espace maritime stratégique, pour les pétroliers et les navires du guerre qui croise au large du Yémen. Chaque année des naufrages de boutre de migrants endeuillent la Mer Rouge.
Détroit de Bab el Mandeb
Sur le boutre, en direction du Yémen. 70 migrants Oromo ont pris place pour la traversée de quatre à six heures du détroit de Bab el Mandeb (la porte des lamentations) qui sépare Djibouti du Yémen. Un espace maritime stratégique, pour les pétroliers et les navires du guerre qui croise au large du Yémen. Chaque année des naufrages de boutre de migrants endeuillent la Mer Rouge.
Détroit de Bab el Mandeb
Une jeune adolescente Oromo, dans le boutre surchargé qui l'a mené de Djibouti au Yémen. La route des Oromo est loin d'être fini pour elle, le plus dur reste à venir: traverser à pied et en voiture un pays en guerre.
Détroit de Bab el Mandeb
Sur le boutre, en direction du Yémen. 70 migrants Oromo ont pris place pour la traversée de quatre à six heures du détroit de Bab el Mandeb (la porte des lamentations) qui sépare Djibouti du Yémen. Un espace maritime stratégique, pour les pétroliers et les navires du guerre qui croise au large du Yémen. Chaque année des naufrages de boutre de migrants endeuillent la Mer Rouge.
Détroit de Bab el Mandeb
Les migrants Oromo entament leur longue marche à travers le Yémen, un pays détruit par la guerre civile.
Ras Al Arah, Yemen.
Les migrants Oromo entament leur longue marche à travers le Yémen, un pays détruit par la guerre civile.
Ras Al Arah, Yemen.
Une fois entrés au Yémen, les migrants les plus pauvres tentent la traversée à pied. 1000 kilomètres les séparent de l'Arabie Saoudite. Rares sont ceux qui y parvient. Epuisement, kidnapping, déshydratation, la route du Yémen est une traversée mortelle.
Qawah, Yemen.
la route de la côte Sud du Yémen, entre Ras el Arah et Aden. Les Oromo traversent en 4 à 5 jours la distance qui sépare leur point d’arrivée de la grande ville du Sud.
Yemen
Check-point de Ras el Arah, sur la cöte Sud du Yémen. Les miliciens laissent passer les Oromo sans contrôle. Le commerce migratoire représente une source de revenu importante pour de nombreuses familles de la côte. Au delà d'Aden, impossible de passer.
Ras Al Arah, Yemen.
Après trois semaines de marche à Djibouti et la traversée en boutre de la Mer Rouge, cet adolescent Oromo vient de débarquer au Yémen. Il n’a pas mangé depuis quatre jours.
Ras Al Arah, Yemen.
Sur la route de la côte Sud du Yémen, entre Ras el Arah et Aden. Les Oromo traversent en 4 à 5 jours la distance qui sépare leur point d’arrivée de la grande ville du Sud. Les femmes, quatre fois moins nombreuses à migrer bénéficient plus souvent des places payantes en voitures. Mais certaines marchent comme les hommes.
Les chanceux qui décrochent une croûte de pain, courent pour la manger seuls. Affamés par les jours de marche qui séparent Ras el Arah d’Aden, les Oromo sans le sou mendient les restes dans un restaurant de route.
Groupe de migrants Oromos face à un stade désaffectée d'Aden, la capitale du Sud Yémen. Ceux sont les recalés de l'exil. Les migrants qui après tant de kilomètre ont échoués, désargenté face aux murs de la guerre. Certains travaillent ou mendient dans l'espoir de continuer la route.
Aden, Yemen.
Sur la route de la côte Sud du Yémen, entre Ras el Arah et Aden. Les Oromo traversent en 4 à 5 jours la distance qui sépare leur point d’arrivée de la grande ville du Sud. Dans les restaurants de route, ils guettent les restes des clients repus pour se nourrir.
Sur la route de la côte Sud du Yémen, entre Ras el Arah et Aden. Les Oromo traversent en 4 à 5 jours la distance qui sépare leur point d’arrivée de la grande ville du Sud. Dans les restaurants de route, ils guettent les restes des clients repus pour se nourrir.
Migrants voyageant dans une bétaillère. Ce sont les « VIP de la migration » comme disent certains passeurs. Aucun luxe pour cette traversée, mais un espoir plus sérieux de parvenir à destination pour celles et ceux qui peuvent se payer un passage motorisé. Les déshydratation, sont fréquentes, ce voyage, debout, est douloureux.
Sur la route de la côte Sud du Yémen, entre Ras el Arah et Aden. Les Oromo traversent en 4 à 5 jours la distance qui sépare leur point d’arrivée de la grande ville du Sud. Dans les restaurants de route, ils guettent les restes des clients